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vanny // roses are red violets are blue

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Dim 31 Juil - 15:51
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ROSES ARE RED VIOLETS ARE BLUE
thorns hurt like hell


Silke avait beau aimé le silence, il arrivait parfois que ces silences lui donnaient froid dans le dos. Ces silences n’étaient pas différents de ceux qui l’apaisait habituellement, non. Rien ne les différenciait, c’était juste une impression accompagnée ensuite d’un frisson qui lui traversait l’échine. C’était suffisant pour qu’il perde sa sérénité. Il parlait par expérience ; il avait (malheureusement) un détecteur à mauvaise nouvelle qui fonctionnait plutôt bien. Il n’était pas devin, donc il ne pouvait pas déterminer ce qui allait probablement arriver mais au moins il pouvait paraitre moins surpris, voir blasé comme à son habitude. Ce frisson, il l’avait ressenti alors qu’il marchait à la lisière de la forêt. Les mains dans la poche, l’adulte s’était alors arrêté de marcher. Il détestait la sensation que laissait ce frisson après son passage, faisant cambrer légèrement son dos avant de se détendre. Sans chercher à être discret, il tourna la tête à tous les angles de la forêt à la recherche d’une silhouette qui aurait pu le suivre sans qu’il ne s’en rende compte. L’inspection était inutile puisque l’homme avait constamment l’oreille tendue quand il circulait et pouvait plus ou moins percevoir des bruits de pas tant qu’ils n’étaient pas légers ; certes Silke avait une bonne audition, ce n’était pas pour autant qu’il pouvait percevoir des sons à des kilomètres à la ronde. Après être rester quelques minutes immobile, Silke se remit à marcher l’air de rien. Son corps lui jouait probablement un tour étant donné qu’il n’avait croisé personne depuis une bonne dizaine de jours. Pourtant, il ne s’était pas caché, il avait juste été malchanceux… ou chanceux, il n’arrivait jamais à se décider à ce sujet. Après tout, l’homme avait plus de dix-huit ans et était donc un homme à abattre. Par des enfants. La pensée même arrivait à le faire rire même si ça pouvait être assez effrayant, surtout s’il tombait sur des enfants sans la moindre morale.

L’homme aux cheveux blancs agrippa négligemment la lanière de son sac à dos alors qu’il longeait la clairière, se laissant guider par les quelques rayons de lumière qui semblait lui indiquer un chemin. Silke n’avait aucun lieu de destination, il n’avait plus de maison et se laissait juste guider par ses pas pour le meilleur et pour le pire. Pourtant, aucune tristesse, ni lassitude ne l’animait, il continuait de vivre puisqu’il ne lui restait plus que ça à faire. Alors que ses yeux vagabondaient sur le paysage, il s’immobilisa alors soudainement quand ses yeux se fixèrent sur un dos. Un humain. Silke continua de rester immobile pour ne pas faire de bruit et ne pas attirer l’attention sur lui. Il ne savait pas si c’était un enfant, ou un ado ou même un adulte qui ressemblait plus à une personne de moins de dix-huit. Il ne pouvait pas juger ça juste en jugeant un dos. Il ne savait pas vraiment ce que la personne faisait, Silke n’était qu’à une dizaine de mètres d’elle. Inconsciemment, son corps recula, écrasant alors au passage une petite branche qu’il avait éviter quelques minutes auparavant. Le bruit du craquement du bois finit par attirer l’attention sur lui. La personne se retourna aussitôt et il ne fallut que quelques secondes pour le voir s’enfuir. Silke aurait surement fait comme si de rien n’était s’il n’avait pas vu un objet tomber d’une des poches du garçon lors de sa fuite, et Silke avait beau avoir pas mal de défauts, il n’était pas un voleur. C’est ainsi qu’il partit à sa suite, courant aussi vite qu’il pouvait puisque le fuyard était une flèche. L’adulte ne prit même pas la peine de crier après lui pour lui dire qu’il avait fait tomber quelque chose - dont il ne connaissait même pas l’origine puisqu’il l’avait ramassé sans vraiment l’examiner - rendant alors la scène assez glauque. Il réussit à entrevoir la silhouette du garçon et le vit tourner à un angle dans la forêt. Silke ne s’était pas rendu compte à quel point il s’était enfoncé dans la forêt. Il tourna également à l’angle et se rendit compte alors qu’il avait perdu le garçon. Silke passa une main dans ses cheveux, ne comprenant pas alors comment on pouvait se volatiliser ainsi. Il avança sans regarder où il marchait et sentit son pied droit puis son pied gauche s’enfoncer dans le vide.

La chute.


( 724 mots )
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Mar 2 Aoû - 21:56
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How many moons does sun have

Vanny entre deux branches, deux brins d'herbe ou deux songes s'éloignant de sa pensée. Vanny encore ici et là entre deux marées. Il n'entend déjà plus rien d'avant. Non, il ne reste plus rien de sa vieille humanité brisée entre deux arbres pliés par le vent dansant. Et cela n'a aucun sens. Non, lui et le reste de ces bois… La seule fragrance de l'herbe courant sous ses pieds et de la fin de l'été approchant… Cela n'avait aucun sens. Vanny, encore ici pourtant, trottait entre rêve et soupçon de réalité. Les jours étaient les mêmes. Les nuits couvraient ses cauchemars, encore, encore. Alors, il était éveillé, Vanny. Il s'amusait encore comme si ces dix-sept années n'avaient été que songes. Alors, il s'enfuyait sous les branches de mère nature le bordant. Ignorant les bruits alentour, lui-même se fondant dans ceux-ci. Deux puis trois notes sortant de sa bouche juvénile. Jusqu'à ce qu'on le surprenne, jusqu'à ce qu'il se fasse traquer. Simple gêne, simple réflexe que de s'enfuir devant corps étranger, devant danger ou surprise inconnue. Vanny courant à perdre haleine, Vanny ne prenant que le temps de regarder ses pieds défiler et revenir sous son buste. Il n'y a que ses bruits de pas à ses oreilles, cela et encore sa propre voix résonnant dans ses oreilles. Et déjà il glisse. Déjà il s'enfonce dans les méandres de son esprit. Il dévale le vide et son échine se brise dans l'impatience de retomber au sol. Le voilà jetant son regard au loin, là au creux du regard surpris de la bête qui le suit dans sa mort. Et enfin il touche terre. Déjà, ne ressent plus la caresse de l'écume touchant ses pieds. Le bruit restant s'éteint au loin.

Il neige sur sa carcasse

Un, deux et trois flocons sur le bout de son nez. Blanc, blanc immaculé sur ses cils écrasés. Étreinte mortelle qui lie deux êtres au fond d'une tranchée. Vanny entrouvrant ses yeux sur la lumière perçant entre eux deux. Doucement, l'autre souffle à son oreille. Doucement, l'autre se meurt sur l'adolescent se fissurant. Entre les coassements, il entend encore son cœur battre, Vanny. Et pourtant l'air se remplit de feu, son corps se meurt de son propre poids. Il s'éveille, tente de bouger le squelette qui lui appartient. Supplice se propageant dans sa poitrine l'empêche bientôt de s'activer plus. Mais il sait qu'il est encore en vie. Ses doigts vagabondent aux alentours et croisent la vase des marécages. Bientôt ils s'accrochent, emprisonnés par des ronces. Ses lèvres dessinent un laconique gémissent. Et puis plus rien. Non, cela n'a aucun sens. Pas plus que le poids qui l'écrase au sol.

« Alors, c'est comme ça qu'ils meurent ? »

Déjà le visage de l'adulte siège entre ses doigts. Sur ces maigres ossatures résident quelques perles rouges données par la morsure de sa chute, de leur chute. Et il rit doucement Vanny, entre deux respirations hâtées, entre deux regardes volés à un être encore inconscient. A quoi avait ressemblé son frère à ce moment ? Il avait oublié. Encore, encore, il en avait rêvé et puis la lune avait avalé ces fragments précieux d'existence. Ne restait plus que cette vision présente de deux yeux fermés aux cils enneigés. Vanny savait qu'elle fondrait dans la fausse humidité des marécages, tout n'était qu'une question de patience. Il se contenta simplement d'embrasser d'un souffle la chair demeurant entre ses paumes brulées d'impatience.
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Lun 8 Aoû - 15:24
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ROSES ARE RED VIOLETS ARE BLUE
thorns hurt like hell


Le premier réflexe qu’il eut fut de fermer les yeux, comme si ce geste suffirait à oublier le concept de la douleur, voir même à disparaitre. Silke aurait pu essayer de se retenir à quelque chose pour limiter la casse lors de la chute mais aucun de ses membres ne bougea, complètement paralysé. La chute ne dura à peine quelques secondes mais il était persuadé que plus de deux minutes s’étaient déjà écoulés, comme si lui et l’autre étaient tombés dans un trou qui n’avait pas de fin. En parlant de l’autre, pendant une fraction de seconde il regretta de ne pas avoir agi comme un voleur. Et puis qu’est ce qu’il lui avait prit de le suivre quand il avait vu le garçon s’enfuir. Il sentait la brûlure de l’objet dans sa poche, comme si la chose le narguait. Et puis, pourquoi commençait-il à se plaindre alors qu’il n’avait même pas atterrit. Ah. La chute.

La chute fût brutale. Son voyage se termina au moment où il s’écrasa au sol. Il pouvait sentir le sang s’écouler, même s’il ne pouvait pas déterminer précisément ou. Ses yeux étaient toujours fermés et ses doigts s’écrasèrent sur le sol et creusèrent inconsciemment pour oublier la douleur qui s’éveilla petit à petit de la tête au pied. Son corps le brulait et il songea pendant un court instant de prendre une des ronces où il était accroché et se taillader les veines. L’idée s’échappa quand il se rendit compte que le sol se mit à bouger. Le mouvement suffit pour qu’il ouvre les yeux, se rendant compte au passage qu’il ne s’était pas écrasé sur le sol mais sur le garçon qu’il poursuivait. La vue ne l’empêcha pas de rester immobile, il cligna simplement des yeux et ne prononça pas un seul mot. Il savait que s’il ouvrait la bouche, seul des gémissements de souffrance en sortirait alors à quoi bon. Il referma les yeux, ignorant la position dans laquelle ils étaient. Silke plaigna alors le dos du garçon qui, en plus de subir le sol, subi également le poids de son corps. Ses membres ne répondaient plus et se retrouva dans l’impossibilité de bouger. Quand il arriva à bouger son bras d’un millimètre, il avait l’impression que les ronces, où il avait atterrit, s’enfoncèrent dans sa chair. Il abandonna aussitôt, il n’en avait pas la force, ni le courage.

Pas la moindre parole ne fût échangée, seul le croassement des grenouilles sur l’eau et le bruissement des arbres brisèrent le silence. Peut être n’est-ce qu’un rêve, peut être que si il fermait les yeux et qu’il les rouvrait il se retrouverait appuyer à un arbre, se réveillant de sa sieste. Le silence fût à nouveau briser, cette fois par l’écho d’une voix. Elle se semblait si lointaine, pourtant elle avait été souffler à quelques centimètres de son oreille. Silke n’en saisit pas le sens, trop épuisé par les multiples plaies qui parcouraient son corps désormais. Il ouvrit un oeil quand il sentit une pression sur ses deux joues. C’était le garçon qu’il était toujours en train d’écraser. Le garçon avait des étoiles pleins les yeux, c’était à se demander s’il était conscient de leur situation. La leur, scellé par des ronces dans la douleur. Et Silke commença à reprendre conscience, bougeant ses doigts un à un et sentant la douleur toujours présente, mais cette fois-ci moins vive. L’homme essaya de se décaler sur le côté pour essayer de ne pas appuyer tout son poids sur le fuyard. Les ronces s’enfoncèrent dans sa peau mais qu’importe, il survivrait. Il ouvrit son oeil gauche qui était resté fermer et planta ses yeux dans celui du garçon qui avait ses mains toujours posées sur ses joues. Et l’objet qui brûlait sa cuisse. « Je t'ai enfin attrapé. » La seule satisfaction qu’il pouvait tirer de cette situation. Ces plaies brulaient toujours autant et les pupilles du fuyard brillaient toujours autant. « Essaie de bouger. » Silke avait soufflé ses mots, pas capable de parler plus fort pour se faire entendre comme l’écho de tout à l’heure.


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Jeu 11 Aoû - 22:28
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you know that, I don’t have any plan about you

Qui avait-il à attraper si ce n'était qu'un chaste rêve s'engouffrant entre ses doigts  voulant les atteindre ? Aussi, jamais n'avait-il eu l'impression d'être chassé, Vanny. Sans doute avaient-ils fuient ensemble, c'était tout. Comme seule réponse son corps finit par trembler, se faire malmener par un rire s'échappant des lèvres pincées de l'adolescent. Son corps était encore là, ses os perçaient encore sa chair emprise de la terre le berçant. Et là haut, entre les branches les rayons de l'après-midi filtrait encore jusqu'à eux, comme pour indiquer leurs présences au reste du monde. Sa belle neige avait fondu, c'était déversé sur les côtés de sa carcasse. Pourtant, il brulait encore, chacun de ses membres prisonniers d'une liane de douleur. Oui, encore à ses pieds les ronces menaçaient, encore elles mordraient si l'occasion se présentait.

« Est-ce la malchance qui vous tue ? »

Gouttelait encore la présence de sa voix dans l'air, de ce vif rire éteint d'un coup de vent. Oui, après tant d'ignorance fut la seule question qui naquit aux milieux de toutes ses pensées. Ils l'auraient chassé, traqué. C'est ce que faisaient les enfants de son âge. C'est ce qu'ils faisaient comme de simples bêtes effrayées. Vanny lui, ne savait plus, n'avait jamais su. Il avait toujours été dans cette zone d'entre deux, dans cette inexistence silencieuse. Et cela lui avait toujours suffi aux milieux de ces bois pour vivre ou survivre.

« Elle me tuera aussi dans ce cas. »

Et déjà sa silhouette se tourna, s'affaissa comme pour laisser ses côtes se soulever une dernière fois. L'air finit par emplir ses poumons, glacer les parcelles de son corps ou résonnait son cœur attrapé entre deux épines. Mais il était encore en vie. Mais il pouvait encore entendre le souffle de l'inconnu près de lui, très doucement, comme s'il comptait les secondes de leurs vies s'écoulant. Vanny prit alors appui sur son bras pendant à son corps. Vanny prit alors appui sur ce maigre désir de vivre présent au creux de sa respiration hâtive. Il aurait préféré s'endormir ici, aux creux de la chaleur des marécages et se réveiller un jour plus clément à sa survie. Mais sans doute l'adulte présent ici finirait-il par se faire happer par les flots comme l'avait été son frère. Il n'avait rien de cassé au moins si ce n'est son souffle, encore effrayée d'une fuite soudaine qui n'avait eu aucun sens. Alors, encore une fois, il posa son regard sur ce nouvel être qu'il aurait évité si la chute ne les avaient pas forcés à se regarder ici sans grands artifices sinon celui de leurs blessures encore ouvertes. Alors comme simple timidité ou logique risquée, Vanny conclu :

« On devrait pouvoir sortir d'ici. »

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Mer 24 Aoû - 3:15
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ROSES ARE RED VIOLETS ARE BLUE
thorns hurt like hell


Silke ferma les yeux et essaya petit à petit de retrouver son esprit encore embrumé. Il attendait que le garçon essaie de bouger après ses paroles, mais étrangement rien ne se passa. Il sentit un mauvais pressentiment et ce qui lui restait d’instinct de survie lui suppliait de vite trouver une solution sinon. Mais sinon quoi ? Il grimaça en sentant une épine s’enfoncer il ne savait où alors qu’il ne s’était décalé que de deux petits millimètres. Le point positif était que la douleur semblait le « réveiller », son esprit devenant alors plus clair. Il bougea légèrement la tête pour observer la scène qui les entouraient tous les deux et déterminer l’origine de l’odeur nauséabonde qui remontait jusqu’à ses narines. Oui, il fallait qu’ils sortent d’ici. Silke ne connaissait absolument pas la zone, ce qui l’inquiétait encore plus même si cette peur ne se dessinait pas sur son visage. Probablement parce qu’il grimaçait déjà de douleur.

La voix du garçon le sortit de ses songes et l’homme s’attarda finalement sur le poids qu’il écrasait avec son corps. La voix paraissait lointaine, et les mots qui s’échappaient de ses lèvres n’avaient aucun sens. Les mots devenaient plus clairs ;  Elle me tuera aussi dans ce cas. Si il était en meilleur état, la voix de Silke se serait probablement élever dans le silence pour lui demander de quoi il parlait, mais rien ne sorti. Il cligna simplement des yeux, ses pupilles fixés dans les siennes. L’homme se demandait même si il était et se demanda pendant un court instant s’il n’avait pas affaire à un illuminé. Par expérience, il savait que les enfants étaient plutôt instable, donc dangereux. Voler, il aurait du le voler. Et la prochaine fois, il volera aussi au lieu de jouer à l’honnête homme. Silke le sentit alors prendre appui sur son bras puis essaya de bouger. Il décida de ne pas bouger pour le laisser faire ce qu’il voulait faire… pas grand chose au final. Il sentit le garçon le fixer du regard pour ensuite briser le silence. (On devrait pouvoir sortir d’ici) La réponse fût automatique et absolument pas contrôlée : « Comment » La façon dont le garçon l’avait dit lui donna l’impression qu’il avait une solution toute faite sous son chapeau pour les sortir de là. Silke avait les nerfs solides, il ne s’énervait jamais sur un coup de tête et il fallait vraiment le travailler au corps pour lui faire sortir une insulte. Il regrettait de pas pouvoir attraper sa batte de baseball d’un coup. Oh, il n’allait pas mal l’utiliser bien-sûr.

L’homme réfléchit pendant un court instant, les yeux un peu trop fermé, crispé. Il ne restait plus qu’une seule solution s’ils voulaient sortir tous les deux de là. Il se tourna vers le garçon « Je suppose que je vais me sacrifier alors. Ne bouge pas.  » Et Silke inspira un grand coup avant d’agripper quelques ronces avec sa main la plus dégagée et les tira sur un côté pour essayer de les éloigner voir même de les arracher. Sa main vibrait de douleur alors que le sang s’écoulait de sa main, gouttant à même le sol et sur les ronces. Ce qu’il avait dégagé n’était malheureusement qu’une toute petite partie du piège qui les entouraient et il ne pensait pas que sa main tiendrait le coup à arracher tout le reste. « Si tu as un objet tranchant en ta possession, n’hésite pas à le sortir c’est le moment. » Et il espérait, même si c’était dans le vide. L’espoir lui donnait toujours la force de continuer, même si ça paraissait inutile.


(613 mots)
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Lun 5 Sep - 16:57
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It’s just universe is flowing

Danger apparaissant aux creux de ses oreilles, lui chuchotant de se méfier. Danger apparaissant aux creux de ses prunelles, lui chuchotant de s'écarter. Et puis, rien, seulement son cœur battant à chaque plaie comme un nouvel avertissement. On les dit maudis, ensorcelés. Oui, on le fuit ces personnes qui ont vu grandir os et se tendre chair pour devenir adulte. Vanny ne décèle que magie dans cette chevelure déjà vieillit, ternie de vie. Et fasciné, le presque-adulte boit les mots du sorcier. Alors, doucement, doucement, son regard se perd sur les gouttelettes de sang perlant à leurs peaux. Alors, doucement, doucement, ses doigts fouillent, farfouillent les pans de ses vêtements à la recherche d'objet, de ses belles collections inutiles en sa possession. Cependant, il n'aurait eu qu'à proposer des babioles cassées, abimés puis rouillées. S'approche alors de l'autre, ces doigts enfantins, ceux de Vanny en soucis.

« C’est inutile. »

Sourcils froncés, voix légère pourtant perturbée, Vanny au regard remplit d'océans perdus se contente de mettre court à l'activité de cet étranger. Sa main bientôt renfermée sur le tissu de son habit, comme pour le retenir d'en faire davantage. L'outil tranchant fut montré, posé là comme exemple. Un pied remonté à hauteur de genou, une botte signée d'un doigt montrant ce reste de civilisation.  Il n'y avait rien d'autre à dire pour tenter cette nouvelle méthode tout aussi futile. Alors, déjà, l'adolescent pose son pied sur les serpents végétaux prêts à les mordre. Un, deux pas sans ressentir leurs caresses sanglantes. Vanny choisissant chaque gestes, chaque sursaut qui lui aurait valu une nouvelle marque.

«  Et vos chaussures d'adultes, assez tranchante ? »

Déjà un détour, un regard malicieux, lancé à un inconnu resté sur les bords de la mer. Vanny, les pieds dans l'eau, attendait encore qu'on lui fasse un signe, qu'on vienne le rejoindre sur cette faible embarcation. Pourtant il ne laissa le temps pour une réponse.

« On devrait rejoindre les bords du fossé et remonter. »

Ou du moins essayer. Oui, essayer de gravir cette motte de terre bien plus molle que nécessaire, laissant leurs mains s'enfoncer dans son être, leurs ongles gratter leurs maigres espoirs pris entre deux épines. Mais Vanny ne le voyait pas encore. Tout ce qu'il se pouvait de voir encore, c'était ce quelque chose d'enfant bien trop grand pour l'être. Oui, ce semblant d'adulte qui finirait noyé. C'est ce qu'on disait. C'est ce qu'on avait toujours dit. Vanny se serait remis à courir, encore, encore, pour fuir la vague s'approchant de ses pieds face au danger. Il ne pouvait bouger. Il ne pouvait que se contenter de tendre cette main boueuse et encore rouge d'une chute remise aux souvenirs. Oui, doigts tendus vers ce qui ne pourrait accepter un cadeau d'enfant : une aide présentée en contact étrange, innocent. Mais, elle était là, devant ses yeux, entre ronces et ces os se soulevant à chaque respiration. Il était en vie, l'adulte là sur le reflet de ses prunelles. Il n'avait pas été emporté par l'océan. Pas encore.
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