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nostalgia // cilla cill

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Mer 31 Aoû - 13:44
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NOSTALGIA
nothing is fine but here you are


Silke n’était pas quelqu’un de suicidaire, non. Il faisait toujours très attention à là où il allait, faisant tout pour ne pas se faire repérer, se glissant telle une ombre d’un lieu à l’autre sans le moindre bruit. Malheureusement, il arrivait que par moment ces efforts ne soient pas récompenser, à cause d’un obstacle inattendu ou encore d’une personne beaucoup plus maligne que lui. L’adulte ne pouvait pas tout prévoir alors il s’adaptait, en sortant au passage sa batte de baseball. Les mains dans les poches et sifflotant un air qui lui était venu en tête, Silke traversait une des ruelles de Doreodan avec pour espoir d’atteindre le centre ville sans croiser personne. L’homme commençait à être à cours de stock dans ses vivres et préférait toujours avoir des vivres en plus en cas de force majeure. Il essaya d’emprunter le plus de ruelles possibles afin d’éviter les grands boulevards qu’il fuyait comme la peste. Silke avait tendance à baisser sa vigilance une fois en ville, principalement parce que les enfants étaient beaucoup plus bruyants ici qu’en dehors de Doreodan d’après sa propre expérience. Cette pensée avait tendance à le rendre un peu plus détendu qu’il était avant, même si ça pouvait se retourner contre lui. Seul contre tous, la belle affaire.

Silke continua sa marche tout en se faisant une liste mentale de ce qui lui manquait récemment, les triant par priorité. Au bout de vingt minutes, il se retrouva dans le Centre Ville et fut forcer d’emprunter le boulevard pour pouvoir accéder à un magasin ou à une pharmacie. Il prit la décision de se mettre à l’ombre, longeant un mur avant de se glisser précipitamment dans un magasin aux vitres fracassés. Il ne perdit pas son temps, sachant parfaitement que plus il prenait de temps dans un magasin, plus il y avait de risque pour lui. Le commerce avait été largement pillé, avec des rayons qui avaient été volontairement renversés. D’un pas rapide, il saisis tout ce qu’il voyait, regardant le contenu de chaque boite et leur date de validité. Après une fouille minutieuse mais rapide, il repartit avec une boite de pansement et une petite bouteille d’eau qu’il avait trouvé cacher entre des canettes de bières. Silke aimait le silence, mais une ville déserte avec le seul bruit du vent lui faisait froid dans le dos. Il continua de marcher et au moment de se glisser dans un autre commerce, Silke se retrouva face à une fille. Une fillette. Un enfant. Les deux personnes restèrent immobile, s’observant dans le blanc des yeux. Si elle était seule, il était sauf. Mais il ne se faisait pas d’illusions, les enfants circulaient en groupe, surtout en ville. Il pouvait parler, lui dire qu’elle se trompait, qu’il n’était pas un adulte mais il avait le mauvais pressentiment que ça ne marchait pas. Il voulait s’éloigner de la ville le plus vite possible. C’est au moment où il attrapa sa batte au fond de son sac qu’elle se mit à hurler. Ce fût suffisant pour qu’il se mette à courir comme un damné, son sac sur le dos et sa batte de baseball à la main. Il entendit au loin plusieurs cris et des pas qui courraient à sa poursuite mais il ne fit pas le moindre effort pour se retourner pour voir à quel point son karma était mauvais, ça ne ferait que le ralentir. Silke était  grand, ses jambes plus longues et il arrivait à laisser une certaine distance même si les enfants derrières semblaient avoir une certaine endurance. La jeunesse. Il continua de courir sur le grand boulevard, en sachant que c’est bon ils avaient déjà attiré beaucoup d’attention avec leur cris. Il aurait pu se glisser dans des ruelles mais ça aurait été un avantage pour les monstres qui le suivaient.

Au bout de quelques minutes, Silke finit par entrapercevoir plusieurs immeubles. La vue des bâtiments lui donna une lueur d’espoir alors qu’il se glissa dans un des bâtiments du quartier résidentiel avant de monter quatre à quatre les escaliers et de pouvoir se glisser dans un appartement le temps que les enfants se dispersent. Arrivé dans le dernier étage de l’immeuble, il ouvrit une des quatre portes qu’il voyait et entra dedans avant de fermer la porte, se glissant contre elle pour souffler de soulagement mais aussi d’épuisement. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas couru autant et Silke tenta de se calmer pour retrouver son souffle. La paix fût de courte durée quand il entendit un grincement tout proche de lui, dans l’appartement. Il inspira profondément et, toujours assis par terre contre la porte, il leva la tête vers la silhouette qui lui fit face.


( 781 mots )
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Anonymous
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Mar 20 Sep - 18:24
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NOSTALGIA


[with Slike]



L'ENNUIE TUE -
L'ennuie tue CILL affalée dans un canapé déchiré, balançant sa jambe dans le vide. Son regard dilaté fixe le plafond et des idées éparses qui s'évapore de la fumée. Ça sent le renfermé, ça sentirait presque la mort mais CILL s'y est faite. La première fois qu'elle était entrée, elle avait trouvé les corps quasi-décomposés d'un jeune couple d'une trentaine d'année, et celui d'un bébé, mort de faim sûrement. Elle a tout jeté par la fenêtre, mais l'odeur avait déjà imprégné les murs et les tissus. Faire ce genre de "rangement" est lassant pour CILL plus que désagréable. Ranger des morts, on s'y fait rapidement. C'est le passage obligé lorsque l'on signe le contrat du survivant lors de l'apocalypse...

L'appartement, vaste, aurait sûrement été agréable à vivre dans un autre contexte. CILL n'aurait jamais eu la change ni les moyens de s'en payer un pareil, alors elle profite de la situation. C'est son nid à présent, son habitat de fortune qu'elle a emménagé pour l'occasion. Difficile de dire qu'il y ait un effort de "décoration", CILL n'est pas doué pour le superflus, mais la personnalité déséquilibrée de la jeune adulte se faisait peu à peu une place sur les murs, l'agencement des meubles, et tous les petits objets éparpillés dans les pièces, destinés à soulager les tremblements excessifs qui envahissait parfois son faible corps. Mais...

L'ENNUIE TUE -
CILL n'est pas sortie depuis cinq jours. Rien n'est arrivé. Pas de rencontres imprévues qui pourraient mettre en danger son existence et la forcerait à bouger son cul minuscule... Pas de famine, les boîtes de conserves s'entassent merveilleusement dans le frigo qui ne marche plus... Presque pas de crise, dues au manque. Rien... CILL regardait le temps s'écouler en fumant une cigarette en une heure, lentement... Appréciant... La fumée qui ronge ses poumons... Que c'est bon... et bien souvent, elle s'endort pour se réveiller en sursaut tout de suite après. Pour regarder autour d'elle, la nuque ensanglantée de sueur OÙ SUIS-JE ? À peine pose-t-elle la question, que tout lui revient en mémoire... Toute son existence, sans exception, pour arriver au présent. Dans ce merdier.

Son cou trempé la fait frissonner. CILL passe sa main derrière ses cheveux. À la recherche d'air, sa poitrine fait de grand bond en avant et se calme peu à peu. Puis tout reprend, s'accélère lorsqu'elle entend un bruit sourd venir de la porte. La porte a claqué, et ce n'est pas la faute d'un courant d'air. CILL a peur, mais est surtout énervée. Quelqu'un est entré ! De TOUTES les portes a ouvrir, il fallait que l'on choisisse celle-là... CILL ne reste pas immobile bien longtemps. La frousse passe après l'instinct implacable de survie.

Tout est prévu. Il y a un flingue posé sur la petite table basse. CILL l'a maintenant entre les mains et s'avance vers le fin couloir d'entrée. Elle tremble un peu. Mais son regard perçant est assuré, virulent. Personne n'entre sur son territoire. Elle n'a pas l'intention de tirer, un coup de feu s'entend trop et attire l'attention. Mais la vue d'un pistolet se révèle persuasif. Elle s'approche, habillée par la pénombre. Il y a bien quelqu'un. Quelqu'un qui respire fort. CILL n'appelle pas, elle fait encore quelques pas en essayant de distinguer la forme dans l'obscurité.

Une respiration haletante évoquant la fuite, grave, celle d'un garçon surement. Un adulte puisqu'il fuit... Un homme, adulte. CILL n'aime pas. Elle pourrait tirer, finalement. L'homme est assis contre la porte, fatigué. CILL fronce les sourcils, distingue des cheveux incroyablement blanc. Original... Puisqu'ils poussent sur un corps jeune. Il lève ses yeux vers elle, la dévisage sans parvenir à tout à fait la voir. CILL a un léger mouvement de recule. Elle reconnait plus ou moins cet air détaché et las. Comme s'il n'était pas là, comme s'il ne la regardait pas tout à fait.

-Mais qu'est-ce que tu fous là ?

Elle pointe l'arme avec fermeté pour que le jeune homme puisse la distinguer malgré le noir. CILL est énervée. CILL est vraiment sur les nerfs. De tous, il a du rentrer chez elle. De tous, il a survécu. CILL perd patience.


-Aller bouge, dégage, c'est pas ouvert aux gens comme toi. DÉGAGE.

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